NKVD et SMERSH de nouvelle génération — voilà à quoi cela ressemble. La destruction des militaires russes se fait à très grande échelle, mais les “nouveaux employés du NKVD” ont aussi adopté une nouvelle mode : enlèvements et torture afin de s’emparer de l’argent des militaires. Et si l’on regarde plus large — ce qui se passe en Russie sur fond de “business” : le pouvoir prend des entreprises à de grands hommes d’affaires qui auraient “fauté” même un peu — est-ce vraiment un hasard ? Ou plutôt une закономерность, un schéma que les autorités montrent en exemple tout en haut : où la spoliation devient une règle, et le droit un simple instrument.
Sur ce fond-là, on entend des récits qui ne rentrent pas dans la tête, parce que ce ne sont plus des “erreurs”, ni des “dérapages”, ni les “difficultés de la guerre”. C’est un mécanisme.
Le militaire russe Evgueni, participant à la “SVO” depuis 2022, servant dans une unité d’artillerie de la Flotte de la Baltique (Kaliningrad), parle de pertes massives et du беспредел de la police militaire en zone de combat.
Il décrit l’offensive d’été sur l’axe de Koupiansk et la manière dont on “amène” des gens par paquets — puis on les enterre administrativement. Selon lui, en une nuit jusqu’à 22 véhicules ont amené de l’infanterie — des gars des troupes motorisées — et dès le lendemain on a appris que la plupart étaient morts :
« 22 véhicules en une nuit ont amené l’infanterie, les gars, les motorisés. Tu te rends compte ? Et la nuit suivante — ben, tous deux-cents, en gros. 220 sont entrés, à peine 40 sont sortis. »
Et ensuite — court, sans pathos, comme une sentence :
« Ils ont f*cking couché des gens… »
Et c’est là que commence ce qui, dans un État normal, devrait faire exploser le système de l’intérieur — enquêtes, arrestations, affaires publiques. Mais on voit autre chose : pas de protection, mais une chasse.
Evgueni parle d’extorsion d’argent visant les militaires russes, et affirme que des agents de la police militaire étaient impliqués, ainsi que d’anciens combattants de la PMC “Wagner”. On arrête des gens après des missions de combat — même pendant le repos — puis on ne les ramène pas dans leurs unités. On les “prend”, comme une proie.
Et ensuite — caves, torture, argent arraché sous les coups :
« La police militaire en arrête un quelque part. <…> Ils les arrêtent, ils ne les amènent pas à l’unité — ils les emmènent là-bas, chez les Wagners, fck, à Bakhmut, dans une cave. Avec des électrochocs et des matraques ils font sortir l’argent, fck. »
Ce n’est plus de la “discipline”, ni du “contrôle”, ni une “lutte contre les infractions”. C’est un schéma : enlèvement — cave — violence — argent. Et si tu ne payes pas, ou si tu t’es juste “fait choper”, on peut te “recycler” ensuite — en t’envoyant “dans le hachoir”.
Il affirme avoir eu lui-même un conflit avec la police militaire et avoir été retenu illégalement plus de trois mois dans une soi-disant “fosse” : battu, maintenu menotté, et son unité n’a pas été informée de l’endroit où il se trouvait.
« Les gars de la PM m’ont fcké à Pokrovskoye. J’ai pendu toute la nuit, ils m’ont gardé menotté, ils m’ont tlé, ils ont tout pris. D*ck ils ont prévenu mon unité. »
Et le plus effrayant — il dit que beaucoup, après la cave, sont envoyés au front et ne reviennent plus. La cave devient donc non seulement un lieu d’extorsion, mais aussi un point après lequel “les traces disparaissent” :
« Ils t’envoient au front, dans le bazar. Ben, par moi, f*ck, plus d’un millier de personnes sont passées. Personne n’est revenu de là-bas. »
Et quand on met tout ensemble — pertes massives, absence totale de valeur de la vie humaine, caves, torture pour l’argent, disparitions, “recyclage” — il devient difficile de croire au hasard. Cela ressemble trop à un système : où la peur est un outil de contrôle, la guerre un écran, et l’être humain soit une ressource, soit un obstacle.
Source : chaîne Telegram « N’ATTENDS PAS de bonnes nouvelles » — https://t.me/ne_zhdi_novosti/4600