Des policiers ont modifié le procès-verbal dans une affaire portant sur la recherche de contenus extrémistes sur Internet.

Le 10 décembre, un juge de paix de Kamensk-Ouralski examinera la première affaire administrative relevant de l’article 13.53 du Code des infractions administratives de la Fédération de Russie, concernant la recherche de matériels extrémistes en ligne.

L’avocat Sergueï Barsoukov a indiqué que lui et son client se sont rendus aujourd’hui au commissariat local, où les agents ont modifié, en leur présence, le procès-verbal initial. Cette information a été rapportée par « Ostorozhno, Novosti ».

Dans la version révisée du document, il est affirmé que le 24 septembre, alors qu’il se trouvait dans un bus, Sergueï a saisi sur Google via son iPhone la requête « brigade Azov »* et a consulté les résultats d’images. Selon la police, il aurait « volontairement recherché des contenus manifestement extrémistes », notamment l’emblème du bataillon « Azov »*, comprenant l’inscription « AZOV », le symbole « Wolfsangel », le « soleil noir » et d’autres signes associés. Le procès-verbal précise que ces images ont été reconnues comme extrémistes par un tribunal de Vladimir en 2015 et figurent sur la liste des matériaux interdits par le ministère de la Justice.

La nouvelle version du procès-verbal ne mentionne plus le « RDK »*. Auparavant, l’avocat affirmait que le document initial liait les actions de Sergueï à la consultation de contenus relatifs à « Azov » et au « RDK ». Barsoukov souligne que son client n’a fait qu’un survol rapide d’images accessibles en recherche ouverte, sans consulter les sites de ces organisations :
« Ils ont changé le contenu même du procès-verbal… Il a seulement regardé quelques images… Et maintenant, il serait coupable. Un extrémiste. »

* Ces organisations sont interdites et considérées comme extrémistes en Fédération de Russie.

Source : « ZPCh » — https://t.me/zapravarf

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