Lors de sa plaidoirie finale, Grigory Melkonyants a déclaré que sa mise en cause pénale supposait la réunion de deux conditions essentielles :

  1. la preuve que le mouvement « Golos » constitue une subdivision structurelle de l’organisation internationale ENEMO, déclarée indésirable en Russie ;
  2. l’établissement d’actions criminelles concrètes de sa part visant à organiser les activités de ENEMO.

Selon lui, ni l’enquête préliminaire ni le procès n’ont apporté de telles preuves.
Le ministère russe de la Justice a confirmé que « Golos » ne figure pas sur la liste des organisations indésirables et qu’il ne dispose d’aucune information concernant des subdivisions de ENEMO en Russie.
Le directeur exécutif de ENEMO a également affirmé que « Golos » n’a jamais été ni membre ni branche structurelle de cette organisation. Cette distinction est confirmée par les décisions du ministère de la Justice, qui a inscrit en 2021 « Golos » et ENEMO dans deux registres distincts.

Melkonyants estime qu’en l’absence d’une décision de la Cour suprême de la Fédération de Russie, toute assimilation entre « Golos » et ENEMO est juridiquement infondée. Il a souligné que le tribunal du district de Basmanny s’est arrogé des compétences qui relèvent de la Cour suprême.

Le 14 mai 2025, Grigory Melkonyants a été condamné à cinq ans de prison dans une colonie pénitentiaire de régime général, assortis d’une interdiction de toute activité sociopolitique pendant neuf ans après sa libération.